" Le concours de professeur de sport est réouvert et le SNAPS s’en félicite ! C’était un point très attendu pour sortir de l’ornière dans laquelle notre ministère était embourbé depuis plus de 2 ans. Cependant, nous attendons avec la plus grande vigilance le nombre de postes ouverts, car il traduira la volonté du gouvernement de maintenir les services JS en activité. Si nous savons qu’il n’y a pas de marge de manoeuvre sur les BOP 219 pour les CTS (perte historique de 68 postes cette année !), le BOP 214 (BOP Education Nationale qui comprend les CAS), n’est pas soumis aux mêmes contraintes. Il faut, à minima, couvrir les départs en retraite et les destructions liées au transfert du HN vers les CREPS.

Nous continuons à progresser sur les instances de dialogue social avec notamment la création des comités de suivi : dans chaque région, c’est l’espace de dialogue social dédié aux services et agents JS. Le maintien d’un comité technique ministériel JS est lui aussi quasiment acquis au-delà des élections professionnelles 2022 (il s’appellera désormais conseil social d’administration ministériel J&S).

Notre intégration aux services de l’EN connait des fortunes diverses. Selon les services et les personnes, l’accueil se passe plus ou moins bien. La logistique connait elle aussi des déploiements plus ou moins heureux. Parfois, les conditions de travail s’en ressentent fortement (mails, logiciels métier, espaces de travail, véhicules de service, délégation de signature…). Globalement, l’identification de nos interlocuteurs de proximité (GRH, informatique, etc.) reste difficile tant la maison EN est vaste. Le SNAPS demande constamment à ce que chaque agent JS soit destinataire d’un vademecum adapté. Par ailleurs, la DGRH, mobilisée sur le transfert de services déconcentrés, avait totalement mis de côté la gestion RH des agents en établissements. Leur situation est devenue critique. La DS et la DGRH ont enfin commencé à se coordonner et des GT avec les OS sont programmés.

Pour stabiliser nos modalités de travail, le SNAPS a adopté 2 mandats lors de son conseil national de mars :

  • Demande de rédaction d’une instruction-cadre par la DGRH et la DS, à l’attention des recteurs, qui reprend notre statut tel quel et fixe les règles de fonctionnement. C’est une étape nécessaire pour acculturer notre nouvelle hiérarchie à nos modalités de travail.
  • Rassemblement de tous les ETP JS sur le BOP 214 (agents en services, comme en établissements) pour optimiser la gestion budgétaire et RH, mais aussi pour bénéficier des trajectoires d’emploi plus clémentes de l’EN.

Concernant les CTS, les différents GT et le COPIL ont permis d’éviter les écueils qu’avait soulevés le rapport des tiers de confiance. La situation des CTS est en passe de se stabiliser. Quelques progrès sont envisagés : suppression du distingo CTR/CTN, maintien des autorités hiérarchique et fonctionnelle, renforcement des coordonnateurs de CTS, meilleure prise en compte des missions pour l’affectation… Quant à l’Ecole des Cadres, elle se limitera à un organe de concertation entre les acteurs qui proposera des améliorations, assurera une veille, demandera la mise en oeuvre de nouvelles formations, conseillera les agents et leur hiérarchie.

Le transfert du HN vers les CREPS est chaotique. Nous l’avons combattu car c’est une option qui déstabilise les services. Environ quarante CAS étaient référents HN dans les ex-DRJSCS. Mais l’ANS demandait 120 ETP dans les CREPS pour déployer ses « guichets uniques ». Le Premier ministre a coupé la poire en deux : ce seront 80 ETP qui devront être redéployés dans les CREPS sur ces missions. C’est à dire les 40 ETP auparavant occupés par les CAS référents HN, auxquels seront ajoutés 20 ETP provenant d’autres postes de CAS supprimés et 20 ETP provenant de suppressions de postes de CTS. Si on peut se réjouir que les services dédiés à nos SHN s’étoffent, on ne peut que déplorer que cela se fasse en vidant les DRAJES et les SDJES qui étaient déjà en dessous de la ligne de flottaison. La conséquence de ce redéploiement en termes de pression et de charge de travail n’est pas acceptable. Nous avons demandé que les recrutements soient massifs pour réarmer les services.

Quant aux lubies de l’ANS de passer par des montages illégaux pour recruter ses MTHP (détachements sur contrat dans les CREPS), le SNAPS les a contrées. Aujourd’hui le processus est encalminé, démontrant toute l’impréparation de ce transfert. L’accompagnement du HN est entre deux eaux, déjà plus dans les DRAJES, mais pas encore totalement dans les CREPS. Les compétences sont transférées, mais les ETP pas encore et les agents pas recrutés… Dans une année olympique, nos SHN méritent mieux que l’amateurisme de l’ANS et son acharnement à détruire le service public du sport. Et la cacophonie va aller en s’accentuant avec la mise en œuvre des conférences régionales du sport, dont l’articulation avec les DRAJES/SDJES relève de l’usine à gaz… Franchement, cette réforme de la gouvernance est un fiasco total. Sans parler du clientélisme des subventions attribuées par les fédérations à leurs propres clubs et comités, ou de l’incapacité à mobiliser d’autres fonds que ceux de l’Etat. Le projet initial a échoué. Et puisque l’Etat doit tout faire, il est plus que temps de dissoudre ce machin.

Le SNAPS continue donc son travail au bénéfice de tous les agents en participant à tous les groupes de travail, à toutes les négociations. Il continue aussi son travail direct auprès des agents. Nous achevons un premier cycle de visio d’informations syndicales. A ce jour, quasiment toutes nos sections régionales ont tenu une réunion ouverte à tous les PTP sport. Nos adhérents peuvent aussi s’inscrire à des formations syndicales spécifiques (contrat d’objectifs/lettre de mission, etc.). Enfin, vous l’avez constaté, notre site internet a fait peau neuve (merci et bravo à Gildas !). Nous espérons qu’il vous agrée ! "

Tony MARTIN, mardi 20 Avril 2021